Une succession de crises qui fragilise la filière
Après la pandémie de Covid-19, la pénurie de composants électroniques, la guerre en Ukraine et la flambée des coûts de l’énergie, l’industrie automobile française subit de plein fouet l’inflation et la perte de compétitivité.
« Cela met en péril les entreprises et fatigue les entrepreneurs », souligne Jean-Louis Péch.
La révolution technologique en marche
Pour le président de la FIEV, l’automobile connaît une révolution majeure, portée par l’électrification, la digitalisation et les nouvelles mobilités. Si ces mutations étaient anticipées, elles mettent en évidence le retard stratégique de l’Europe face à des pays comme la Chine, qui a bâti une vision industrielle à long terme allant des matières premières à la production.
Un signal d’alarme pour l’industrie française
La France est passée de 4 millions de véhicules produits par an à moins de 1,5 million aujourd’hui.
« Le premier constructeur en France est désormais Toyota », rappelle Jean-Louis Péch, déplorant la perte d’influence de l’industrie nationale et la faiblesse de la compétitivité hexagonale en matière de coûts salariaux et d’impôts de production.
10 000 emplois menacés
Selon les estimations de la FIEV, la filière pourrait perdre environ 10 000 emplois dans les deux prochaines années. « L’industrie automobile française ne pèse plus qu’1,5 % du marché mondial. Le Maroc produit presque autant de véhicules que nous », alerte-t-il.
Un appel à l’action politique
Pour Jean-Louis Péch, l’heure n’est plus au constat mais à la décision :
« Il faut simplifier, alléger les charges et mettre en place des plans d’action. La priorité doit être la création de richesse. L’industrie automobile est un outil de souveraineté : nous devons la défendre. »
👉 Cet article permet de mettre en avant le rôle d’alerte et d’engagement du président de la FIEV auprès des pouvoirs publics et de rappeler la nécessité de soutenir une filière stratégique pour l’avenir industriel et économique de la France.