Les fluctuations du marché ont été fortement influencées par les évolutions du bonus et du malus écologiques. Le groupe Stellantis continue de reculer, avec une baisse de 10,6 % de ses immatriculations, due en grande partie à l’effondrement de 62 % des ventes de la marque FIAT. À l’inverse, le groupe Renault affiche une progression de 17 %, tandis que le groupe Volkswagen enregistre une hausse de 13 %.
Les véhicules électriques profitent globalement de cette dynamique, à l’exception notable de Tesla, qui enregistre un repli de 26 % en février et de 44 % sur les deux premiers mois de 2025, par rapport à la même période en 2024. Jusqu’au 14 février, les immatriculations de véhicules électriques ont bondi de 59 % en anticipation de la réduction du bonus écologique. Toutefois, passé ce délai, l’essor s’est essoufflé, ramenant la part des motorisations électriques à 18 %, un niveau proche de la moyenne observée en 2024. L’entrée en vigueur du nouveau malus, le 1er mars, a également suscité des immatriculations anticipées, sans pour autant relancer durablement le marché.
Malgré ce contexte incertain, la part des véhicules électriques progresse dans le segment des flottes (+41 %). En revanche, les ventes aux particuliers, impactées par la fin du leasing social en 2024, chutent de 29 %. Renault tire son épingle du jeu avec une hausse de 57 % des immatriculations électriques, notamment grâce au lancement de la Renault 5. D’autres constructeurs enregistrent également de fortes progressions, à l’image de Citroën (e-C3), Volkswagen (Tayron), Audi, Mini, Skoda (+85 %), Hyundai (+71 %) et DS (+72 %).
Les motorisations hybrides dominent désormais le marché, représentant 48 % des immatriculations. Les hybrides classiques (HEV) progressent de 28 %, tandis que les hybrides rechargeables poursuivent leur déclin (-45 %), pénalisés par le malus au poids.
Le durcissement du malus impacte fortement les motorisations essence et diesel. Le diesel atteint un seuil historiquement bas, représentant seulement 5 % du marché (-34 %), tandis que les modèles essence chutent de 27 %. L’évolution des ventes reste largement conditionnée par les politiques publiques et les dispositifs d’aides. La stabilisation du marché dépendra donc de l’orientation des futures mesures gouvernementales en faveur des motorisations électriques et hybrides.